samedi 1 mai 2010

Plaisir de chanter (Le)

Plaisir de chanter (Le)
Un film de Ilan Duran Cohen avec dans les rôles principaux : Marina Foïs, Lorant Deutsch et Jeanne Balibar , sortie en salle en 2008

Agents des services secrets, Muriel et Philippe forment un improbable duo amoureux. Dans leur nouvelle mission, ils sont chargés de mettre la main sur une clé usb cachée par Constance, la veuve d'un trafiquant d'uranium fraîchement assassiné. Cette jeune bourgeoise étrangement ingénue conduira le duo dans un cours de chant lyrique où s'entremêlent d'autres espions aux voix ensorcelantes. Dans cette comédie d'espionnage, les cordes vocales se libèrent, les corps se débrident et les âmes se poursuivent.

1 commentaire:

  1. DECLARATION DU REALISATEUR : Par le choix d'une comédie anti-romantique, je voulais aborder le thème de jeunes adultes à la recherche de leur innocence perdue. Dans mon film Le Plaisir de Chanter, des personnages épuisés par l'isolement urbain se croisent dans un même lieu, là où l'innocence est obligatoire, un lieu d'apprentissage symbolisé par le cours de chant lyrique. Par la recherche de la voix juste et harmonieuse, ils se retrouvent confrontés à eux-mêmes et aux autres, par-delà tous les mensonges et faux-semblants. J'aime les personnages désinvoltes qui ne prennent pas leur propre histoire au sérieux, qui refusent de s'impliquer totalement face au destin, par crainte ou par refus de la maturité, ils sont toujours rattrapés par les autres, ils ne trouvent plus aucun refuge dans leur cynisme affiché. Ainsi, j'ai choisi de montrer des agents secrets désabusés à la recherche d'une clé qui leur échappe. C'est une recherche vaine et grotesque qui les précipite les uns sur les autres. Dans ce film, les corps ont été délibérément mis à nu, comme s'ils devaient se débarrasser d'une couverture qui les étouffe, pour se révéler à nous. La pudeur n'est plus de mise. Et le rire devient presque nerveux. Dans mes films précédents, j'avais déjà exploré le mélange des genres, avec Le Plaisir de Chanter j'essaie d'aller plus loin, d'échapper à cette volonté absolue de toujours définir l'oeuvre. J'espère avoir trouvé l'équilibre utopique entre la comédie, le drame psychologique, le thriller et la réflexion. Le cinéma autorise une telle démarche, pas la vraie vie.

    RépondreSupprimer